
Charles BOCHARD
1916, Lons-le-Saunier – 1944, fort du Hâ)
Joueur de rugby, marin, résistant
Pupille de la Nation, Charles Bochard devient aide-mécanicien pour un garage de Besançon. Il y découvre le rugby.
Son bon niveau l'amène à intégrer le RCFC - Racing Club Franche-Comté. À cette période, le club fait partie de l'élite du rugby français. Charles Bochard y est demi de mêlée.
Lorsque la guerre éclate en septembre 1939, Charles Bochard est mobilisé dans la Marine. Envoyé en Algérie, il échappe à la mort en nageant jusqu’à la rive lorsque la flotte française est bombardée par la Royal Navy à Mers-el-Kébir.
De retour en métropole, Charles Bochard reprend son activité de mécanicien, le rugby et s'engage dans la Résistance. Il rejoint un groupe des Francs-tireurs et partisans.
En 1943, il part à Bordeaux pour rejoindre le groupe Bourgois où il abat André Langeron, figure importante du parti populaire Français, organisation collaborationniste dirigée par Jacques Doriot.
Charles Bochard rentre alors à Besançon. Retrouvé par la police française, il est arrêté et remis à l'occupant à Dijon en octobre 1943. Interné à partir du 29novembre 1943 au fort du Hâ, près de Bordeaux, il subit la torture avant d’être condamné à mort, le 20janvier 1944, et fusillé le 26janvier.
La lettre destinée à l’un de ses coéquipiers est retrouvée dans la doublure de sa veste et se conclut ainsi: « Surtout dis-toi bien que devant le poteau d’exécution, je me tiendrai aussi bien que sur un terrain de rugby. »